Brevet d'initiation aéronautique

Vol d’initiation au planeur à l’Aéronautique du Nivernais

Le Brevet d’Initiation à l’Aéronautique est un premier sésame pour pratiquer le planeur. De la préparation dans un établissement scolaire à la découverte à l’Aéronautique du Nivernais, visite guidée pour se retrouver la tête dans les nuages.  

«Je suis un peu stressé. Je ne sais pas ce que ça fait de voler sans moteur. » Quentin Chesneau, 14 ans, lycéen à Jules-Renard, s'apprête à monter dans un planeur. Pour un vol d'initiation. Lui qui, depuis l'âge de 4 ans, a déjà volé, à maintes reprises, dans un avion à moteur, aux côtés de son père, membre de l'Aéronautique du Nivernais. Une heure plus tard, changement total d'attitude. « C'était trop bien ! Une sensation de voler comme un oiseau. Sans moteur. En utilisant les nuages et les propriétés thermiques du soleil. » Intarissable, il évoque déjà son souhait de préparer le brevet de pilote de planeur. Finalement, la suite logique du Brevet d'Initiation à l'Aéronautique préparé dans son établissement scolaire.

Un premier vol, un premier contact avec la discipline, qu'il doit à Richard de Coligny, pilote planeur breveté, plus particulièrement chargé des initiations. « Il est essentiel, tout au long du premier vol, d'être à l'écoute, d'opérer en douceur, de mettre en confiance, de donner l'envie de remonter dans l'avion. Il faut proposer une découverte du vol de A à Z. Pour les jeunes, en partant des connaissances acquises lors de la préparation du BIA en termes de mécanique de vol et en expliquant les trois axes de pilotage. »

 

Sur le tarmac, on retrouve Quentin Sanchez, 19 ans, en première année ingénieur à l'Isat (Institut supérieur de l'Automobile et des Transports), également titulaire du BIA. « J'ai déjà effectué un stage de trois vols, financés en partie par le Fédération Française de vol en planeurs. J'ai déjà volé un temps en tenant le manche, avec les mêmes sensations que celles ressenties par Quentin. Il me reste à tester le décollage et l'atterrissage. »

Stève Bossard, le président du club de planeurs nivernais prolonge. « Le BIA est vraiment le sésame pour découvrir notre discipline. Comme l'a expliqué Quentin Sanchez, grâce à ce diplôme, les subventions accordées par la FFVP permettent de proposer des tarifs plus qu'attractifs, à la portée de tous les jeunes. ».

Un président qui a su faire redémarrer le club, en 2019, et qui accueille, avec satisfaction, tout une nouvelle génération. « La pandémie ne nous a pas beaucoup aidés. Pourtant, nous enregistrons, avec une belle satisfaction, la présence d'une dizaine de jeunes très intéressés et impliqués. » Intéressés et impliqués sont les deux conditions nécessaires tel que l'explique Hervé Koller chargé de leur formation : « On ne peut pas voler seul. Tout le monde a besoin de tout le monde. Voler une heure peut se traduire par sept ou huit heures sur place. Il faut sortir les machines, les mettre en piste, les ramener après le vol et bien d'autres choses qui s'effectuent en équipe. C'est la raison pour laquelle les pilotes de planeurs développent un esprit d'équipe très recherché dans d'autres disciplines de l'aéronautique ».