Un partenariat fondateur pour la classe de Seconde spécialité robotique de Raoul-Follereau

Préparer les petits génies de demain

Unique en Bourgogne, la classe à spécialité robotique du lycée Raoul-Follereau va signer un partenariat avec l'Institut national de recherche en informatique et en automatique de Bordeaux.

A quand les robots intelligents, doués d'une aptitude d'apprentissage et capables d'adapter leurs comportements aux impondérables en temps réel ? Pas pour tout de suite. Avec la génération des lycéens d'aujourd'hui peut-être. Dans une ou deux générations.

La robotique est une science de l'avenir. Qu'on adhère ou non, les robots seront de plus en plus présents dans notre quotidien. Vont vampiriser notre espace de vie. Le véhicule autonome, c'est pour bientôt.

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Démonstration. NAO: un robot humanoïde de 58cm capable d'échanger avec un interlocuteur, danser et reconnaître un visage. Photo ERIC BONNET

Les drones sont déjà opérationnels. L'industrie développe ses programmes. Autant s'y préparer et s'en accomoder. Et participer à l'essor de l'intelligence artificielle.

Le message délivré par Didier Roy et Fabien Bénureau, chercheurs à l'Inria (1) à Bordeaux, conviés, jeudi, à dresser un inventaire de l'état de la connaissance et des perspectives d'avenir devant la classe de Seconde spécialité robotique du lycée Raoul-Follereau, a convaincu son auditoire. Un public mixte de filles et de garçons presque à parité, appelé à s'enrichir tout au long de l'année au contact de l'expérience de ces précurseurs un peu illuminés, qui ont accepté le principe de lier la classe et leur labo par un étroit partenariat.

 

Une première entre un labo et un lycée

"Une première", se réjouissait le prof de physique-chimie du lycée, Thierry Mourot, à l'origine du projet. À la clé, échanges par visio-conférences, visite de l’Inria de Bordeaux et stages vont égrener cette collaboration autour d'un programme qui va mettre les lycéens au pied du mur : donner vie à sept robots de type Lego NXT et EV3, des spécimens équipés de capteurs sonores, de lumière, de contact et de distance, capables même d'exécuter une chorégraphie. Vaste projet, dont la réalisation va passer par la maîtrise de l'algorythmique. Aïe.

La convention va être signée en novembre avec l’Inria. Histoire d'officialiser la coopération entre les deux entités, et entraîner dans leur sillage, espèrent les trois enseignants encadrants de l'expérience (Maude Martel et Franck Taieb, enseignants en mathématiques, et Thierry Mourot), des partenaires financiers.

NAO

Aldabéran. Créé par la société française Aldabéran robotics, le robot humanoïde Nao est une plate-forme standard à laquelle collaborent deux cents équipes de chercheurs pour développer des applications. Exemple de programmes : celui de Fabien Ruggieri, chercheur au LUTIN ( Laboratoire des Usages en Technologies d'Information Numérique) dirigé par M. Charles Tijus à la Cité des Sciences et de l'Industrie de la Villette, qui était convié, jeudi, â exposer ses pistes de travail, démonstrations de son robot à l'appui. Entre jeu de devinettes, danse parfaitement maîtrisée sur Thriller, de Mickael Jackson, et échanges verbaux.

Nao est très utilisé dans des applications interactives pédagogiques, pour apprendre à compter, à marcher, à maîtriser le langage, mais aussi dans l'assistance aux personnes âgées.

Qu'est ce qu'un robot ? " Un ensemble de moteurs et de capteurs connecté à un ordinateur et commandé par un logiciel qui lui donne des ordres » (définition de Didier Bénureau).

Avec ses quatre points d'équilibre, le véhicule robotisé offre une porte d'accès plus aisément exploitable que le vivant au développement de la robotique.

Si l'automobile sans pilote capable d'analyser des données fixes a été testée, la conception de celle appelée à anticiper des évènements imprévus sans présenter de danger en ville pour les usagers va nécessiter encore un peu de temps. Mais c'est pour demain.

Imiter le vivant est déjà nettement plus complexe. Créer un robot capable de marcher avec la même aisance naturelle et déliée que l'homme, dans un équilibre parfait, le challenge s'avère aujourd'hui d'une subtilité inouïe.

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Le doter d'une habileté manuelle aussi maîtrisée que celle de l'homme, d'une capacité d’analyse en temps réel des obstacles physiques à surmonter, de mécanismes de réaction adaptés même en terre inconnue, sont autant de pistes où la recherche progresse.

L'observation de la nature est d'une aide précieuse. Des robots à la carcasse inspirée de la morphologie du cheval capables de galoper, tourner en rond ou slalomer sont développés par Boston dynamics. Des morphoogies n'existant dans la nature sont également expérimentées. Pour les humanoïdes, on constate qu'une colonne vertébrale permet de mieux gérer lamobilité. Elle garantit la permanence de l'équilibre. De là à concevoir que le robot devant s'habituer à sa morphologie, il devient aussi un sujet unique, et que son corps joue forcément un rôle central dans la construction d'une interaction, elle-même stimulatrice d'évènements contribuant à construire son intelligence... nous entrons là dans la science fiction. Mais la robotique ne connaît pas de frontières entre le possible et l'impossible.This email address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it.">

Eric Bonnet
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